Résumé :
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La naissance psychique (ou plus justement la naissance « à » la vie psychique dans les régimes originaire) ne se superpose pas tout à fait à la césure manifeste de l’évènement de la naissance physique. D’une certaine manière la naissance à la vie psychique précède cette césure, comme à d’autres aspects et sur d’autres niveaux elle en découle et la prolonge ou lui succède (parfois de manière bien éloignée de l’acte de naissance proprement dit). Nous nous arrêtons dans cet article sur cet écart, cette tension, et cette différence… Mais aussi sur le processus même et les particularités de fonctionnement (entre corps et psyché et entre intrapsychique et intersubjectif) des régimes de symbolisations primaires, d’émergence du sujet comme de la matière psychique elle-même et de l’épaississement du Moi dans la trajectoire pulsionnelle, et donc des modalités de naissance à la vie psychique. Peut-être plus fondamentalement tentons nous de montrer ici (en revenant sur et en dépassant la notion de « traumatisme de la naissance » chère à Rank) sur l’économie traumatique de la naissance psychique, autant que sur la valence économique et traumatique des fonctionnements originaires du coté de la naissance du sujet, dans son double lien au corps et à la psyché (de l’autre).
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