Résumé :
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La famille nucléaire, telle qu’on a été habitué à la connaître, se modifie depuis quelques dizaines d’années. Familles monoparentales, familles homoparentales, familles recomposées, pluriparentalité, sont une réalité répandue. Cette diversité des structures contemporaines nous conduit à chercher à isoler un trait commun qui traverse la diversité des formes familiales et permet de spécifier, au-delà de ces architectures diverses, un trait distinctif qui définit la famille et spécifie sa fonction psychique pour le sujet. Pour isoler ce trait, l’auteur part de deux grandes orientations théoriques a priori contradictoires dans l’étude de l’histoire de la famille (Émile Durkheim/Emmanuel Todd). Il cherche à ressouder cette tension en introduisant la logique de l’inconscient. Ainsi, l’auteur propose de saisir la famille comme homologue à une formation de l’inconscient, un symptôme ou un rêve. Ainsi, la famille a comme fonction de structurer le réel du non-rapport. Une famille est structurante pour l’enfant dans la mesure où elle donne corps à la question du non-rapport, la présentifie pour lui et la traite singulièrement. L’auteur examine les formes familiales contemporaines à la lumière de cette définition.
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