Type de document : | Article : texte imprimé |
Titre : | L’acceptation de sa maladie : un processus adaptatif ou mortifère ? (2022) |
Auteurs : | / Rénald LANFROY |
Dans : | Évolution Psychiatrique (vol. 87, n° 1, 2022) |
Article en page(s) : | pp. 109-117 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Maladie ; Diagnostic ; Annonce ; Processus psychique |
Résumé : |
Partant d’une description clinique de l’annonce de diagnostic d’une pathologie incurable, il s’agit de dévoiler l’impact intérieur et intime comme les croyances et les craintes par rapport à l’issue fatale, en interrogeant plus particulièrement la place de l’acceptation dans le processus psychique d’intégration.
Après un cheminement réflexif autour du vécu de la maladie létale, des vignettes cliniques viennent alimenter la réflexion en offrant un regard singulier sur la manière dont la maladie peut être vécue, de l’annonce à la phase ultime. Etre atteint d’une pathologie incurable induit chez l’individu une lecture interne de toutes les sensations perçues avant-même l’annonce réalisée par le médecin. Ces sensations auraient un rôle prépondérant dans le processus d’intégration psychique de la maladie en participant à la mise en mots d’une réalité jusqu’alors ignorée ou travestie. Incertitude et sensations internes sont deux aspects emplis de subjectivité se nourrissant l’un et l’autre. L’annonce, en venant objectiver le mal, donnera un sens commun à une réalité sombre. Néanmoins, intégration ne signifie pas acceptation. Si c’est effectivement en refusant cette réalité violente/violante et non en l’acceptant que le patient parviendra à vivre avec, alors l’acceptation serait un processus davantage mortifère qu’adaptatif en annihilant la qualité d’être pensant et désirant du sujet. L’acceptation éventuelle de la maladie incurable – et de l’objet mort qu’elle contient – conduirait à une fusion entre sujet et maladie, entre Eros et Thanatos et engendrerait une perte de l’élan vital voire de sensation de vie interne. Si les croyances permettent d’en atténuer la violence, la souffrance que la maladie grave induit demeure et contraint le sujet à trouver d’autres processus de régulation, la part de l’inconscient n’étant pas négligeable dans ce cheminement intime. L’apaisement ultime résultant d’un long parcours peut ressembler chez certains à une forme d’acceptation alors qu’elle n’est bien souvent que l’expression d’une fatalité ou d’une résignation laissant à la maladie le loisir d’œuvrer comme bon lui semble. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|---|
20021312 | K04-4 | Revue | BSF Paris | ψ Réserve : Périodiques | Consultation sur place |