Résumé :
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Le suivi d’une famille souffrant de nombreux traumatismes nous amène à interroger les modalités de partage de l’impensable en thérapie familiale lorsqu’elle est ponctuée d’effractions du réel des thérapeutes et de l’actualité. Partager exige d’abord un cadre sécurisant pour accueillir les traces brutes du traumatisme avec ses effets désorganisateurs empêchant la famille de vivre ensemble et de se séparer. Puis le partage de représentations favorise l’accès à une histoire commune intelligible. Enfin, face au risque d’intrusion et de collusion du privé des thérapeutes et de l’actualité, penser les modalités de partage entre thérapeutes et patients s’impose. Il s’agit de maintenir une continuité du cadre, de contenir l’intime et d’élaborer les mouvements transféro/contre-transférentiels et intertransférentiels. Ainsi, le traitement du traumatisme par le partage dans le néo-groupe permet l’appropriation dans le registre symbolique d’une histoire dont chacun peut devenir l’héritier actif.
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