Résumé :
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S’appuyant sur une analyse des discours et des dispositifs qui ont émergé dans la crise sanitaire de la covid-19, cet écrit s’inscrit dans une perspective critique du recours assez généralisé au terme de traumatisme. Après avoir re-situé celui-ci dans sa valence psychopathologique, nous montrons comment, face à la perte d’emprise sur notre environnement, s’est opérée, par le recours au concept de traumatisme, une réorganisation spontanée, et ce, au prix d’un empiétement traum-hâtif. Signe d’une nouvelle économie morale de l’évènement, cette fonction sociale et politique semble avoir permis de faire corps et de créer du commun dans un contexte de défaillance globale des cadres préexistant à cette crise. Enfin, nous rappelons combien le confinement a été pour certains un déconfinement idéologique et une mise en demeure face à la crise plus distale apparaissant comme la toile de fond généalogique et prospective de la Covid-19 : la crise environnementale.
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