Résumé :
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Après avoir retracé un certain nombre de vicissitudes sémantiques du terme anglais emotion, de nature à éclairer son fonctionnement dans les théorisations psychanalytiques outre-Manche, je soutiens l’idée qu’il a été mis à contribution dans le courant kleinien et post-kleinien pour conserver un rôle causal dans la vie psychique consciente et inconsciente à la dimension purement affective-qualitative de la pulsion freudienne, en économisant le recours à la dimension économique. Dans cette mesure, et cette mesure seulement, l’introduction d’un concept psychanalytique d’émotion n’est pas inéluctablement vouée à faire le lit d’une théorie dégénérée de l’empathie dans la cure.
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