Résumé :
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Reprenant les discours des médias et de divers documents officiels, on voit que le terme « santé mentale » est en voie de remplacer celui de « psychiatrie ». Cependant, quand il s’agit de nommer l’origine de défaillances, d’abus réels ou supposés, de faits divers scandaleux, est toujours pointée la « psychiatrie ». Nous nous intéressons à une comparaison de cette évolution langagière à travers l’évolution qui traverse la psychiatrie italienne et avec l’aide de quelques articles parus dans la revue l’Information psychiatrique ». L’éclaircissement de cette histoire nous paraît propice à l’éclaircissement du malaise identitaire de la psychiatrie. Nous prônons une affirmation plus nette de pratiques psychiatriques différenciées tenant compte de l’histoire, avec l’influence des idées que la psychiatrie a elle-même promues, sous le label « santé mentale ». Nous espérons éviter tant la dilution confuse de la psychiatrie dans des pratiques purement sociales que la restriction à une scientificité neuronale illusoire ou à une pseudo police toujours en deçà des attentes de la société.
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