Résumé :
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Cet article, écrit à deux voix, se fonde sur notre expérience en tant que thérapeutes d’hommes exilés reçus au Comede (Comité pour la santé des exilé·e·s) ayant vécu des violences liées au genre en détention. Nous nous interrogeons sur les formes particulières de l’impact psychique de ces violences chez les hommes qui en sont victimes, particulièrement sur les traumas complexes, à partir de deux axes principaux. D’une part, du côté des sciences sociales, nous nous appuyons sur des théorisations du viol comme expression de la domination hétéro-patriarcale. D’autre part, du côté de la psychanalyse, nous mettons en avant la notion d’« informe » comme formation psychique inconsciente liée aux expériences traumatiques extrêmes. En dernier lieu, nous poursuivons le dialogue entre les disciplines pour penser le travail thérapeutique comme lieu de rencontre entre clinique et politique.
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