Résumé :
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Peut-on penser la clinique de l’exil et du traumatisme en s’appuyant sur l’image spéculaire du corps, autrement dit la réactivation des enjeux du stade de miroir, dans une dimension borroméenne ? La rencontre avec l’irreprésentable de la mort peut s’accompagner pour certaines personnes d’une déliaison du nom, de l’image et de l’objet, déliaison Réel-Symbolique-Imaginaire qui imprègne fortement la symptomatologie traumatique.
Les signifiants qui émergent dans le transfert sont les premiers supports d’une tentative de liaison et de nouage pour un sujet marqué par des vécus d’effrois, des effractions, des processus de déshumanisation et de désaffiliation. Les mots qui nomment ce vécu sous un regard singulier de reconnaissance subjective viennent ici donner une certaine consistance à l’image spéculaire du corps. Le récit permet de sortir du silence et d’ouvrir la porte à la circulation de signifiants pour s’extraire de l’emprise du réel du vécu.
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