Résumé :
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Sujette à des définitions contrastées, la notion d’imago réclame certaines précisions conceptuelles, afin d’établir sa fonction au cœur de la psyché. C’est le cas notamment pour définir les relations qu’elle entretient avec les représentations internes, comme avec l’identification ou le fantasme. « Objets psychiques » par excellence, les imagos requièrent, pour amender leur dimension archaïque, un caractère apophatique afin de se glisser dans la trame fantasmatique. Un phénomène d’effacement ou d’auto-avalement de l’imago doit donc se concrétiser pour que, là où elle faisait craindre au sujet d’être dévoré, annihilé, phagocyté, l’advenue de ce processus de négativisation de l’imago favorise son propre auto-avalement. À défaut de réussir ce « meurtre », comme on l’observe dans la problématique anorexique, les imagos vont conserver leur pouvoir hypnotique, ce pouvoir étant transposé défensivement par ces mêmes sujets en un phénomène d’emprise sur le corps propre.
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