Résumé :
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Dans cet article, nous nous proposons de questionner les imagos et les identifications chez une jeune adolescente se revendiquant comme transgenre. À partir de la clinique, nous déploierons chez cette jeune fille l’imago d’une mère anale qui sous-tend et fixe son fonctionnement. Nous ferons l’hypothèse d’une incorporation de la haine de la mère pour son propre corps malformé et de la haine du corps sexuel dans un fonctionnement familial fusionnel et indifférencié, incorporation en lien avec le registre imagoïque. Nous mettrons en lien ce fonctionnement imagoïque et les identités trans, au regard du questionnement de la différence des sexes. Puis nous montrerons comment le travail thérapeutique, inauguré par un enactment de lever de masques en période de pandémie a ouvert un espace de transitionnalité permettant une déconstruction de l’imago et une mise en représentations de fantasmes et d’identifications, témoin d’un enrichissement du fonctionnement psychique.
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