Résumé :
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À partir de la notion de précocité et de la « prématurité du moi » décrite par Michel Fain, l’auteur s’interroge sur les destins et la valeur fonctionnelle de la sublimation en relation avec la précocité/prématurité. Se fondant sur les travaux de Michel Fain, Benno Rosenberg et André Green, elle propose d’examiner la qualité de cette dernière et pose l’hypothèse d’un « négatif de la sublimation ». Résultant d’une désintrication pulsionnelle qui libère la pulsion de mort, ce « négatif de la sublimation » pourrait porter électivement la destructivité engendrée envers l’élément humain. Ceci induirait un pervertissement de certaines sublimations artistiques ou idéologiques qui dès lors iraient à l’encontre de l’idée freudienne, défendue en 1927, d’un Surmoi résultat d’une dialectique entre culturel et intrapsychique. En 1929, Freud décrit un « processus de civilisation » impliquant le sacrifice des satisfactions pulsionnelles au profit « d’une grande communauté humaine ».
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