Résumé :
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Les passages expurgés de la Correspondance Freud-Fliess révèlent que la question des abus intrafamiliaux s’est posée dès 1897, selon la lettre 120 de Freud (publiée par J.M. Masson). Une question s’impose : Freud en a-t-il lui-même été victime ? On retrouve des phrases de Freud censurées dans Naissance de la psychanalyse, avec des conséquences multiples sur les enseignements, entraînant la persistance du déni et le rejet des pathologies perverses adultes quand un enfant est victime. Les théories varient jusqu’au célèbre testament de 1938, l’Abrégé de psychanalyse. Freud y reprend Ferenczi avec ses mots : « Abus sexuel sur les enfants par les adultes. » Freud place ce concept en tête des causes, « l’événement capital » à rechercher avant les séductions par frères ou sœurs, avant la scène primitive et avant le complexe d’Œdipe. Aujourd’hui nous sommes submergés par ces familles maltraitantes où l’inceste par l’adulte est passé à l’acte. Notre stratégie spécifique a fait ses preuves pour rétablir un enfant dans ses droits, par un travail en réseau et la place cruciale du système judiciaire.
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