Resumen:
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Dans de nombreux pays africains, les djinns, esprits surnaturels, sont tenus pour responsables de maladies physiques et mentales. Ils constituent le fond des pratiques ancestrales à partir duquel une démarche rationnelle s'est édifiée dans l'Antiquité, à l'époque classique arabe puis dans la psychiatrie occidentale. Attentive aux langues, cultures et traditions, à l'écoute de la subjectivité et des effets de la parole, la psychanalyse rend possible d'inclure les croyances magico-religieuses du sujet à la théorie comme à la pratique clinique.
L'auteur propose une nouvelle approche de la souffrance psychique, intégrant les connaissances extra-occidentales à celles de la psychiatrie et de la psychanalyse. S'intéressant aux ruptures épistémologiques dans la théorie, il ouvre des pistes de réflexion permettant d'articuler discours de la croyance et discours de la science. Il réinterroge ainsi la transmission et repense les héritages, les croisements culturels et linguistiques constitutifs d'un universel pluriel.
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