Résumé :
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Cet article souligne l’intérêt de l’utilisation des épreuves projectives au Cameroun pour l’étude du fonctionnement psychique des sujets en proie au délire, dans un univers anthropologiquement différent de celui de leur conception. Ce faisant, il présente et analyse tout d’abord quelques travaux de méthodologie projective réalisés auprès des tribus amérindiennes et des populations d’Afrique francophone. Puis, il aborde la clinique des psychoses délirantes au Rorschach et au TAT d’après le modèle de l’École de Paris. La question de l’évaluation diagnostique en psychopathologie dans les différents systèmes thérapeutiques qui coexistent au Cameroun est ensuite étudiée. Enfin, un cas clinique d’adolescent, illustratif de l’intérêt de la méthodologie projective en contexte interculturel, est présenté, dont l’étude au Rorschach et au TAT permet de mettre en évidence les conflits psychiques et leur articulation avec les signifiants culturels hétérogènes.
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