Résumé :
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« Et si tu n’existais pas… » ont été des mots-sons lancés en l’air par Yanis à la sortie du groupe thérapeutique auquel il participe deux fois par semaine. Lui qui s’exprime inlassablement par « bouillie » verbale ou mot-chose à l’intérieur duquel rien n’est animé, trié ou différencié ; aujourd’hui, il semble venir nous signifier un vécu, nous raconter peut-être ce qu’il vit ? Est-il enfin en train de « prendre vie » ? Prendre forme, prendre une densité ou un volume, entrer dans une pulsation ou encore prendre une place ? Et s’il s’agissait tout d’abord de se sentir, de s’éprouver, de se percevoir: percer et voir. « Percer » à l’image d’une traversée du miroir et passer d’un état à un autre, d’un monde à un autre; pour « voir » au sens d’incorporer, de rencontrer, de se confronter, de reconnaître sa propre présence au monde ainsi que celle de l’autre.
Tel a été l’enjeu de notre rencontre avec Yanis, petit garçon de 5 ans dont l’existence se joue entre un tout et son éclatement, où le mot est autant excitant qu’inexistant, où le contact corporel apaise autant qu’il angoisse, où l’autre intruse et détruit comme il contient. Quels facteurs ont amené Yanis à construire une première sensation de lui-même ? Quel parcours l’enfant traverse pour naître à soi-même ? Comment un travail psychocorporel peut nous acheminer et nous faire accéder à la propre perception de soi : vers une appropriation de soi…
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