Résumé :
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L’association entre trouble mental et homicide, souvent retrouvée dans l’opinion publique, fait l’objet d’une littérature scientifique riche, relatant le risque de passage à l’acte et s’intéressant aux caractéristiques sociodémographiques, cliniques et criminologiques des agresseurs. Peu d’articles sur les homicides pathologiques détaillent la question du délire, ou décrivent l’évolution historique des tableaux cliniques. L’étude menée ici analyse un échantillon de patients homicidaires délirants hospitalisés au quartier de sûreté de l’asile de Villejuif entre 1910 et 1914. La discussion porte d’une part sur les profils cliniques et criminologiques retrouvés, mais aussi sur leur évolution historique, questionnant ainsi l’impact des mutations sociétales.
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