Résumé :
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Cet article décrit la situation du système de santé avant l’épidémie de Sars-Cov-2. Il expose la logique qui sous-tend les « réformes » depuis 20 ans. La tarification à l’activité (T2A) est présentée en y retraçant sa genèse, ses avantages et ses limites dans un contexte d’un objectif national de dépenses d’Assurance maladie (Ondam) resserré. La situation en psychiatrie est alors décrite. Son poids économique oblige à en réguler les dépenses. Toutefois, les modalités de prise en charge des patients en psychiatrie entrent en conflit avec la logique même de la T2A car cette activité médicale ne peut pas se penser sans impliquer l’ambulatoire à travers un parcours de soins du patient. Cet article montre ensuite les implications du virage ambulatoire vers l’extrahospitalier et les parcours de santé en lien avec le social, le médicosocial et les aidants. L’expérience de la psychiatrie est prise en exemple pour en dépeindre les complexités. Cet article aborde alors la charge que ce virage engendre pour les aidants dans le système de soin, passage du soin hospitalier au parcours, passage de l’hôpital producteur de soins à l’hôpital élément de la santé d’une population. Puis, mettant en évidence un système de santé en pleine mutation, il relève les adaptations que les acteurs du système ont été capables d’entreprendre pour faire face à la pandémie. Il en dégage ainsi des enseignements et des perspectives de cette crise sanitaire. Cet article conclut sur l’importance d’une offre structurée suivant un continuum de soins du médecin généraliste à l’hôpital et inversement pour une continuité des soins pour le patient.
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