Résumé :
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La question de la réalité accompagne la psychanalyse depuis ses débuts et le traumatisme sexuel comme étiologie de l'hystérie que Freud doit remettre en cause. Le poids et le nature des traumatismes pèsent dans l'indication et les risques possibles de l'analyse. Si la confrontation aux neurosciences s'impose aujourd'hui et est fidèle à la démarche freudienne, il est préférable d'en spécifier les champs épistémologiques. Les autismes infantiles nous aident à démasquer la fausse évidence de la réalité pour le psychisme. La psychanalyse française a beaucoup développé les conséquences de l'importance pour la construction psychique des zones érogènes, en particulier l'analité. A la suite de Lacan remettant en cause la source corporelle de la pulsion pour Freud, Jean Laplanche revendique une transmission psychique du sexuel par les signifiants énigmatiques maternels. Les options sur la naissance psychique orientent le contre-transfert du psychanalyste envers les parents. Une autre controverse, entre Viderman et Pasche a porté sur la possibilité d'accéder par la psychanalyse à la réalité de l'histoire du sujet, enjeu qui reste d'actualité dans chaque cure.
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