Résumé :
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Dans cet article, les auteurs portent une attention particulière à une forme énonciative présente dans la parole des sujets dits limites : l’énallage, à savoir un tu auto-adressé venant à la place du Je. Leur hypothèse considère l’énallage comme un sinthome permettant au sujet dit limite de se faire exister au lieu de l’a(A)utre, lorsque le sujet est confronté à l’angoisse de perdre l’adresse de l’autre. Comme sinthome, l’énallage vient suppléer à la fois l’absence d’une adresse provenant de l’autre et à l’absence de différenciation entre l’autre et le sujet – dans la mesure où le tu auto-adressé sépare le sujet de son destinataire.
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