Résumé :
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Le recours à l’interprétariat questionne la possibilité d’une écoute psychanalytique dans la clinique avec des exilés allophones. L’objectif de cet article est d’explorer quatre difficultés d’un tel dispositif : le caractère chronophage de la consultation, la déformation du matériel par l’acte d’interprétariat, les effets de la présence de l’interprète sur le transfert, ainsi que l’impact traumatogène du discours du patient sur l’interprète. Sur la base de son expérience auprès de demandeurs d’asile et de réfugiés, l’auteur rend compte de certaines stratégies, orientées par la psychanalyse lacanienne, pour contourner ces obstacles dans le cadre d’un suivi psychothérapeutique en institution.
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