Résumé :
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Il existe une affinité entre la traduction et la psychanalyse : dans leur travail, le traducteur et l’analyste mettent sous tension leur système préconscient pour écouter ce qui du « texte » de l’autre, de son en-deçà des mots – son « érotique », sa « musique », sa « chimie mystérieuse » – demande à être entendu et traduit. Tous deux ont affaire au transfert et au contre-transfert dont les effets, parfois dommageables pour le texte dans la langue d’arrivée et pour le patient en analyse, sont fonction des qualités et caractéristiques de l’Infantile du traducteur et du psychanalyste, lequel ressort, pour eux comme pour tout être humain, de l’Infantile-de-l’autre premier, c’est-à-dire de la psyché de la mère.
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