Résumé :
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En tant qu’analystes, nous avons introjecté des images de nos analystes et superviseurs, ainsi que celle de Freud comme concepteur de l’analyse ; ces images nourrissent notre « fonction psychanalytique de la personnalité ». L’identification à Freud modèle cette fonction, implique une éthique de la science et de la vérité sur soi-même, une curiosité pour le psychisme, une capacité d’intuition, une créativité de la pensée. Les auteurs vraiment innovants, comme Klein ou Bion, témoignent d’une identification authentique, créative et mature à Freud, qu’il faut bien distinguer d’une soumission à la lettre et d’une pseudo-identification. Cette position implique un difficile travail d’élaboration, un renoncement à l’omnipotence de l’analyste, une acceptation de la douleur psychique, et non une acceptation dogmatique aveugle aux apports de Freud. L’auteur souligne, à l’instar de Freud puis de Bion, que l’insight et la recherche de vérité sont essentiels dans ce processus de survie et de croissance psychique que l’analyse a pour visée.
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