Résumé :
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Après un bref rappel de l’histoire de la pédagogie piklérienne et de l’Institut Pikler-Lóczy à Budapest, l’auteur fait un premier lien entre les positions de Maria Torok et l’activité autonome de l’enfant dans la perspective d’Emmi Pikler, soit un lien entre la perspective psychanalytique et la perspective pédagogique. Il aborde ensuite le pari piklérien au regard de la néoténie du nouveau-né humain et de la situation anthropologique fondamentale décrite par J. Laplanche. Après quoi, il envisage la question de la synchronie polysensorielle qui conditionne la possibilité de vivre l’objet en extériorité – soit l’accès à l’intersubjectivité –, le rassemblement des différents flux sensoriels en provenance de l’objet se jouant notamment au moment de l’allaitement mais pas seulement. L’article se termine par l’évocation de la question de l’activité autonome piklérienne au regard des acquis des neurosciences, et par un essai de mise en dialogue de l’approche piklérienne et de la théorie de l’attachement. Aux yeux de l’auteur, l’approche piklérienne demeure d’une grande modernité épistémologique, et elle résonne de manière très heuristique avec le contexte scientifique actuel.
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