Résumé :
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L'écoute de l'analyste peut être entravée par les effets indirects des traumatismes extrêmes, dont la Shoah est un prototype sans équivalent. Toute écoute analytique doit être une écoute affectée ; dans les situations de traumatisme extrême, cela implique d'assurer les conditions de "l'épreuve de réalité" nécessaire aux rescapés et à leurs descendants pour échapper à l'amnésie imposée par l'extérieur. Quand l'analyste est lui-même un descendant et qu'il a sur son divan un autre descendant, cette exigence est double. Le déni et la répression des affects semblent pouvoir s'étendre, mais l'éloignement du noyau traumatique facilite peut-être la relance du processus analytique.
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