Résumé :
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En 1945, le psychanalyste René Spitz a publié un article clé dans le lequel il suggérait que les bébés pris en charge dans des institutions souffraient souvent d’hospitalisme, et que par conséquent, ils ne pouvaient pas s’y épanouir. Selon Spitz, cette situation était due au fait que ces bébés étaient privés de « soins maternels, de stimulations maternelles et d’amour maternel ». L’intérêt des historiens pour la recherche sur la séparation et le développement du concept de privation maternelle s’est focalisé surtout sur les années 1940 et 1950. Le terme d’« hospitalisme » a cependant été inventé à la fin du XIXe siècle, et en 1945, la question de savoir si les bébés pouvaient oui ou non être pris en charge par les institutions avait été débattue pendant bien des décennies auparavant, dans une communauté internationale de pédiatres et psychologues du développement, qui fut rejointe plus tard par des psychanalystes. En passant outre les frontières nationales et en explorant les divers débats sur la nature, les causes et la prévention de l’« hospitalisme », ce travail tente de retracer l’évolution des différentes perceptions concernant l’impact de la vie en institution sur les bébés.
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