Resumen:
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Cet article propose une méthode interdisciplinaire de recueil et d’analyse des données de recherche de terrain en psychiatrie, combinant position ethnographique, au moyen d’observations et d’entretiens semi-dirigés, et élaborations psychodynamiques dans l’après-coup. Nous partons d’une situation d’agression d’un patient envers une soignante en unité d’hospitalisation, telle que consignée dans notre journal de terrain, qui questionne les aspects réels, symboliques et imaginaires de la liberté de circulation en psychiatrie. Nous montrons comment de telles situations complexes ne peuvent être comprises qu’avec une triple grille de lecture déclinant paramètres de l’établissement, vie institutionnelle et dynamique groupale. À l’aide de la théorie bionienne des cycles de transformations, nous faisons, enfin, une hypothèse théorique selon laquelle existeraient des transformations désymbolisantes, qui par cycles successifs contribueraient à la pathoplastie institutionnelle. Nous invitons les chercheurs en clinique institutionnelle à investiguer davantage cette hypothèse.
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