Résumé :
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La veille de franchir le Rubicon, le 10 janvier de l’an 49 avant notre ère, Jules César « rêva qu’il s’unissait sexuellement avec sa mère ». Ce fragment, relaté par Plutarque, m’a servi de prétexte pour parcourir des textes anciens. Un rêve d’inceste et une tactique offensive majeure : quel lien établir entre des éléments si différents et contemporains ? L’interrogation à laquelle cette étude m’a conduite porte sur la nature du lien lui-même entre inceste et parricide. Plutarque nous les livre dans une proximité chronologique. Or, ils pourraient être corrélés entre eux de façon latente et selon diverses modalités : causalité, réciprocité, synergie, etc. L’idée qui m’est venue à partir du vestige onirique de Jules César porte sur la logique spécifique du chiasme. Or, les premières théorisations qui concernent son introduction dans la sculpture du marbre datent, à peu près, de l’époque où Sophocle a écrit ses tragédies.
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