Résumé :
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En revenant à la Verleugnung en ses effets sur notre texte culturel du moment et en faisant lettres des détails négligés par les experts, se dévoile combien la guerre déclarée permet d’en négliger une autre. Celle, sous-jacente mais effective, qui chosifie l’humain et tend à effacer les traces de son avancée en imposant comme seule issue la poursuite des mêmes pentes délétères. Ainsi paraît, avec le surgissement de cet événement inédit, que le processus habituel d’effacement des traces de cette chosification de l’humain propre à ces logiques s’est interrompu. Il n’a pu rester voilé ni par les circuits technico-gestionnaires, ni par les éléments de langage institués dominants. Confusément, dans les failles, caviardages, aberrations multiples de ce texte expert, un certain vernis se craquelle, mettant soudain à nu la structure de ce qui généralement reste dissimulé : un tel univers sanitaire pousse à supprimer les conditions d’un véritable prendre soin puisque affilié aux idéaux d’une technoscience réglée en fait sur des logiques inverses. En restant attentif aux lueurs du pulsionnel qui seules nous font parlêtres, peuvent s’interroger les logiques discursives poussant à une telle mutation. Mutation qui, en radicalisant toujours plus une guerre au langage, fait flamber l’éclat du mauvais œil, de ses puissances panoptiques comme de ses incidences surmoïques.
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