Résumé :
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La guerre n’est pas à opposer à la civilisation dont elle fait partie intégrante. C’est une des formes du lien social et du commerce interhumain. La guerre est toujours un fait de discours, errance se déployant dans un langage qui, par voie métaphorique, peut colorer d’un sens guerrier toute activité. Mais c’est aussi un mode de jouissance spécifique en prise directe avec la pulsion que Lacan a réduit, après Freud, à la pulsion de mort. Enfin, le rapport entre la psychanalyse et la guerre, affirmé par les premières prises de position de Freud sur les blessés psychiques de la première guerre mondiale, renouvelé par les psychanalystes anglais lors de la seconde, noue tant épistémiquement qu’éthiquement la psychanalyse à la guerre.
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