Résumé :
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La guerre est de tout temps. Sa constance dans l’histoire de l’humanité objecte à qui voudrait voir en elle un anachronisme, supposé reste désolant, d’une animalité propre aux sociétés primitives et à des hommes dénués d’éducation. Elle est au contraire le témoin d’un horizon indépassable, intrinsèque au processus de civilisation lui-même, lequel, par la répression des instincts et l’ordonnancement de la violence individuelle comme collective qu’il présume, produit inévitablement la guerre, par le retour d’une violence qu’il l’a fait taire sans pour autant la faire disparaître. C’est à une violence aux nombreux visages que se frottera le psychiatre militaire, dont celui paradigmatique du traumatisme psychique, qui sera moins envisagé comme catégorie clinique qu’à l’aune d’une pratique déclinée au singulier, celle sous le sceau d’une rencontre.
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