Résumé :
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La fréquentation assidue d’Internet est-elle de nature à modifier les grandes lignes du fonctionnement psychique ? Après avoir décrit divers modèles de culpabilité, originaire, archaïque, névrotique, œdipienne, cet article interroge le devenir de la culpabilité typique à cet âge, une culpabilité qu’on pourrait dire « corporelle ». La pratique des réseaux sociaux exacerbe la tension entre culpabilité (lignée névrotique) et honte (lignée narcissique), déjà amplifiée avec les nouvelles conditions éducatives. Écartelé entre ce monde virtuel si attrayant et le monde familial perçu comme terne, l’adolescent recourt au clivage : les réseaux sociaux dicteront-il leur loi aux principes du fonctionnement psychique ?
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