Résumé :
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Les conduites du pervers narcissique s’exercent dans de nombreuses situations qui concernent le travail, la famille, les groupes et les organisations mais restent à explorer dans le domaine de l’art quand il sert l’entreprise de désubjectivation et d’aliénation par l’artiste. L’objectif de cet article est d’apporter une contribution à l’étude psychopathologique des relations entre emprise, perversion narcissique et violence sexuelle fondée sur une étude de cas en s’appuyant sur la trajectoire artistique et biographique de l’artiste viennois Otto Muehl et sur les témoignages d’anciennes victimes ayant subi son emprise et ses violences sexuelles. La trajectoire personnelle et artistique d’Otto Muehl, s’inscrit dans le contexte autrichien de l’après-guerre encore marqué par le nazisme. Si, dans le cas d’Otto Muehl, les modalités d’un fonctionnement pervers narcissique apparaissent assez clairement, la dimension psychotique n’est cependant pas à exclure. La conclusion fait ressortir la difficulté à se dégager de l’emprise du pervers narcissique et le long cheminement pour que la parole des victimes soit prise en compte.
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