Résumé :
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Une histoire de vie apparemment banale n’empêche pas certains patients de souffrir de symptômes graves et invalidants, favorisant parfois l’investissement de l’actuel et du visible aux dépens de leur intériorité. Ali, saisi de honte depuis toujours, en proie aux crises d’angoisse incessantes, perçoit ses symptômes libres de toute causalité ou de lien quelconque. À la faveur d’un transfert d’abord idéalisé, le travail psychothérapeutique permet l’élaboration d’une honte à la fois dévastatrice mais aussi protectrice de la rencontre avec soi comme avec l’autre toujours menaçante. Enfin, les enjeux autour de la question du corps, du regard, du voyeurisme et de l’exhibition, ainsi que la construction d’un récit (autour d’un traumatisme originel) et d’une temporalité ouvrent la possibilité d’un processus de subjectivation comme de remaniements psychiques et corporels.
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