Résumé :
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Les petits mensonges verbalisés par un enfant ou un adolescent témoignent parfois d’une détresse qui s’ignore. Inconsciemment, cette attitude fait écho aux problèmes qui grèvent la communication entre les adultes. Lorsqu’il les manipule et semble apparemment vouloir les diviser, le sujet tente inconsciemment de se préserver de leurs dysfonctionnements. Ainsi, lorsqu’il s’appuie sur les dissensions entre les adultes qui l’encadrent pour obtenir ce qu’il veut d’eux, il est en fait animé par l’angoisse d’avoir affaire à un cadre insuffisamment contenant. La découverte du comportement mensonger d’un jeune sujet est donc l’occasion de prendre connaissance de l’existence d’un malaise familial ou institutionnel latent.
Dans cet article, des situations banales de mensonge au sein de la famille sont utilisées pour éclairer celles, plus graves, qui peuvent se produire en contexte d’accompagnement institutionnel. Des situations cliniques mettent en lumière la manière avec laquelle un sujet pris en charge peut amplifier des tensions entre professionnels. Souvent il ne fait qu’attiser des incompréhensions non élaborées par l’équipe.
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