Resumen:
|
La sexualité a des parts extraconscientes, profondément physiologiques, dans lesquelles des signes physiologiques deviennent visibles comme mécanismes de déclenchement. Cette question, je n'ai fait que l'effleurer. Ce qui nous intéresse, ce sont les signes inconscients, préconscients et conscients de la sexualité, qui transforment et remodèlent les structures des signes dont les caractéristiques sont profondément physiologiques. Ils sont des marques de notre histoire d'objet et expriment tous nos désirs relationnels - dans la défaite ou dans le triomphe - même au-delà de la mort. "Naissance", "enfant" et "mort" sont des éléments très importants de ces désirs relationnels, et nous ne cessons de trouver des signes qui s'y rapportent. Le fantasme d'une femme redoutée défendant résolument l'héritage du père disparu, et enviée pour cela, est l'une de ces images intérieures qui tourmente mes patients (je me réfère exclusivement aux hommes dans ce travail). Derrière tous ces signes - et les unissant - il y a la fameuse constellation d’œdipe qui transmet les désirs et les traumatismes de l'enfance. Les générations d'après-guerre et les enfants de parents divorcés, ayant grandi dans une civilisation où l’œdipe est devenu chose naturelle, ont souvent orienté leurs fantasmes vers la tragédie d'Antigone - Créon, Antigone et Hémon formant une triade bien plus triste que l'ancêtre Œdipe. Les mots d'Antigone "je ne suis pas là pour haïr mais pour aimer", sonnent comme une fatalité pour ces sujets, à savoir : la croyance que l'on puisse distinguer nettement entre amour et haine.
|