Type de document : | Article : texte imprimé |
Titre : | Lenin und die Rezeption der Psychoanalyse in der Sowjetunion der Zwanzigerjahre (1989) |
Auteurs : | / Christfried TÖGEL |
Dans : | Sigmund Freud House Bulletin (vol. 13, n° 1, 1989) |
Article en page(s) : | pp. 16-27 |
Langues: | Anglais ; Allemand |
Mots-clés : | Psychanalyse : URSS ; Histoire : Russie ; Lénine (Vladimir Ilitch Oulianov, dit) |
Résumé : |
Lénine avait connaissance de la psychanalyse : il avait en sa possession quelques écrits de Freud en traduction russe. S'il est probable qu'il n'ait pas adhéré à la théorie freudienne de la sexualité, il approuva néanmoins l'existence d'un inconscient. En 1909, il avait lu "La philosophie moderne" d'Abel Rey, qu'il annota, prêtant une attention toute particulière au cinquième chapitre intitulé "Le problème de l'inconscient."
Les lectures effectuées par Lénine dans des bibliothèques d'Europe Occidentale et les connaissances qu'il avait en commun avec Freud sont autant de facteurs qui laisseraient supposer que Lénine avait connaissance de la psychanalyse ; mais il n'existe à ce jour pas de sources attestant d'une telle connaissance. Liweri Ossipowitsch Darkschewitsch, un neurologue russe et ami de Sigmund Freud, publia conjointement avec ce dernier un article intitulé "Les corps striés par rapport au cordon postérieur de la moelle et au noyau du cordon postérieur avec remarques sur deux aires de la medulla oblongata", en 1886. Un an plus tard, Darkschewitsch retourna en Russie et devint par la suite professeur de neuropathologie au sein de la première clinique universitaire d’État à Moscou. En 1922, il était l'un des médecins de Lénine. La deuxième connaissance que Lénine avait en commun avec Freud était Viktor Adler, co-fondateur du Parti social-démocrate autrichien, qui céda à Freud le rez-de-chaussée de Berggasse en 1891. Il milita activement pour la mise en liberté de Lénine en août 1914, après qu'il fut arrêté en Galicie et soupçonné d'espionnage. Lénine se rendit à Vienne par la suite et adressa ses remerciements à Adler en personne. Lénine ne s'opposa aucunement au développement de la psychanalyse en Russie soviétique, comme en témoignent la publication des traductions russes de l’œuvre de Freud par la maison d'édition d’État et l'intérêt que portaient de proches collaborateurs de Nadeschda Krupskaja, l'épouse de Lénine, à la psychanalyse. La maison d'édition d’État était une institution gouvernementale, faisant partie du Commissariat populaire pour l'information, c'est-à-dire le Ministère de la Culture. Otto Julewitsch Schmidt, vice-président de l'Association psychanalytique de Russie fondée en 1921, dirigea également les éditions d’État entre 1921 et 1924. Son épouse, Vera Schmidt, participa à la direction du laboratoire psychanalytique de l'asile pour enfants, lequel fut agrandi en 1923 grâce à l'ajout d'un dispensaire et à l'introduction de cours et de séminaires en psychanalyse, devenant ainsi un véritable institut psychanalytique d’État. Pawel Blonski et Stanislaw Schatzki, deux autres membres fondateurs de l'Association psychanalytique de Russie, étaient aussi de proches collaborateurs de Nadeschda Krupskaja. Cette période féconde prit fin à la mort de Lénine et au moment de la prise de pouvoir de Staline, puis Jurinetz fit usage de la théorie dite déformante afin de suggérer au lecteur russe que Freud était partisan d'une attitude anticommuniste et antisoviétique. Ce n'est que très récemment qu'une nouvelle approche de la psychanalyse semble voir le jour en Union soviétique, que nous pourrions définir suivant la citation de Lénine : "La vérité ne doit pas dépendre de celui qui en profitera." |
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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20021020 | K09-6 | Revue | BSF Paris | ψ Réserve : Périodiques | Consultation sur place |
07004705 | REV-3 | Revue | CPRS Genève | Bib. CPRS | Consultation sur place |