Résumé :
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L’artiste conceptuelle Dora Garcia utilise le langage comme matériau principal pour donner une visibilité à ses œuvres. Son travail pense les questions de la présence, du dialogue, de la rencontre dans son rapport au temps (réel et fictionnel) et aux limites entre représentation et réalité. Elle crée des moments, des instants narratifs et des situations dont « l’intention est d’interrompre, de bouleverser, de questionner ou déformer des situations réelles en temps réel » dans lesquels des acteurs professionnels ou pas sont inclus. C’est l’espace « entre » qui fait travailler Dora Garcia. La rencontre et l’histoire se prennent par le milieu, en cours, comme dans la psychanalyse, d’ailleurs peut-être ? « Ce qui se tient en elle, l’angoisse, d’affreuse certitude » (Lacan) rend tout passager dans l’art de Dora Garcia ; tout bouge et s’indéfinit. « On n’atteint jamais le réel. » Dora Garcia fait des cercles, trace des lignes, crée des périmètres : elle délimite le « moi » et a montré les Écrits de Lacan dans la galerie Michel Rein en 2017.
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