Résumé :
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Dans Un cas de psychose infantile conjointement publié en 1960 par Joyce McDougall et Serge Lebovici, Sammy, petit Américain de 10 ans, exige de son analyste qu’elle se contente d’écrire les histoires rocambolesques qu’il lui dicte et se met en rage dès que cette dernière tente de se soustraire à ses injonctions ou de prendre la parole. Il commente ainsi son attitude : « parce que je dicte, je suis votre dictateur ».
Variante de « l’enfant tyran », Sammy s’auto-définit donc, dans la cure, comme « enfant dictateur » au double sens de celui qui exerce son pouvoir sans mesure et qui « fait écrire ». Si aucune loi ne limite le pouvoir d’un dictateur, celui de Sammy échappe-t-il pour autant à toute détermination ? Qu’entendre de la logique de cette dictée-dictature, subjectivement pour l’enfant, et dans le décours de la cure ? Ce second article s’attachera à mettre en lumière la logique des dictées de Sammy et la manière dont McDougall s’est située dans la « dictéture » de l’enfant.
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