Résumé :
|
Dans la recherche en psychanalyse, la référence au mythe individuel et au mythe collectif est un point de compréhension et d’appréhension de la névrose et des satisfactions qui y sont en jeu. Si la névrose individuelle façonne ses propres récits pour que le sujet névrosé tolère au mieux ce qu’il refoule, le mythe collectif propose un tout autre traitement, cathartique, de ce même refoulement. Pour Freud, les mythes, les tragédies étaient ainsi des portes d’entrée précieuses pour appréhender la névrose, tout en saisissant ainsi des distinctions au fil des époques dans le matériau pris par le refoulement. C’est sur ces bases conceptuelles et contextuelles que nous proposons d’examiner un travail singulier opéré par Aimé Césaire sur ce qui aurait pu être une version unique du mythe de la situation coloniale rejetant toute perspective d’un être sujet du côté du colonisé.
|