Resumen:
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Dans les murs de la prison pour adolescents le psychologue clinicien est confronté au réel de la clinique particulière qui suppose la dimension anthropologique aussi bien que psychopathologique. La vie psychique et sociale des adolescents détenus est organisée autour de tabous et d’interdictions particuliers qui règnent au sein de la hiérarchie collective très complexe. La question clinique et anthropologique émerge : quelles sont les fonctions psychiques de ces tabous énigmatiques ? Pourquoi leur existence est-elle une nécessité presque absolue pour les sujets adolescents incarcérés ? Pour essayer d’apporter la réponse à cette question, ou au moins pour ouvrir la discussion sur ce sujet, il est important d’un côté de discerner l’espace bien spécifique de la prison, et de l’autre de prendre en considération la crise qu’un adolescent traverse dans des conditions de rupture et de séparation violentes avec sa famille. Suite à une transgression commise, la rencontre de ces deux réalités – celle de la prison et celle de la vie psychique des adolescents – crée une situation clinique hors du commun, qui demande une écoute particulière de la part d’un psychologue clinicien, ainsi qu’un maniement du transfert dans le cadre pénitentiaire.
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