Abstract:
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Historiens, magistrats et sociologues s’accordent pour dire qu’en France une augmentation des centres éducatifs fermés et des établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) se répandent, que l’enfermement comme solution à la délinquance se profile à l’horizon, et que la punition devient la règle. Comment comprendre ce recours fréquent à l’enfermement à notre époque ? Quelles sont les alternatives à l’incarcération ? Peut-on penser cette question de l’enfermement comme relevant d’un sentiment intime, d’une expérience subjective à rebours d’un enfermement qu’on imposerait de l’extérieur ?
Pour essayer d’y répondre, nous aborderons, dans un premier temps, très succinctement, la question du châtiment lié à l’enfermement et à l’incarcération tout en essayant de montrer les implications étymologiques et sociales de la notion de châtiment. Dans un deuxième temps, nous tâcherons de montrer, à travers trois vignettes cliniques, la manière dont l’enfermement peut aussi être pensé comme une expérience subjective, un vécu psychique singulier. Enfin, à travers ces vignettes, nous envisagerons comment le milieu hospitalier peut, à certains moments, alléger la contrainte subjective ou l’impasse ressentie ou vécue par un sujet à un moment donné. Pour ce faire, nous nous appuierons sur le discours psychanalytique comme boussole d’analyse.
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