Résumé :
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Chaque société, chaque époque, suscite ses propres dandys : le dandysme n'est-il pas la forme la plus esthétique, la plus sophistiquée de l'exclusion ? Pour Giuseppe Scaraffia, le dandy a certes un pays et une date de naissance : l'Angleterre de la deuxième décennie du XIXe siècle. Et une descendance illustre : le comte d'Orsay, Disraeli, Baudelaire, Oscar Wilde, Barbey d'Aurevilly ou Robert de Montesquiou. Tous ont professé le culte du beau et de l'inutile jusque dans le moindre détail de leur vie ou plutôt l'idée qu'en matière de beau, rien n'est détail. Mais les dandys les plus célèbres ont été des personnages de roman : Julien Sorel, Lucien de Rubempré, Lord Henry, Des Esseintes ou le baron de Charlus. Grâce à eux, le dandysme est devenu un mélange composite d'héroïsme et de faiblesse, de luxe et d'ascèse, de sensibilité et de cynisme, d'innovation et de conservatisme qui ne cesse de fasciner. Fasciner qui ? Inutile de dire que ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Giuseppe Scaraffia professe un détachement souverain à l'égard des besoins du grand public et ne se soucie que des happy few...
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