Résumé :
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Dans le sillage des travaux de Sandor Ferenczi et d’André Green, la réflexion proposée se centre sur la relation entre trauma et négatif à l’adolescence. L’auteur souligne l’effet négativisant du trauma, qui empêche de configurer tout ou partie de l’expérience traumatique et de la faire advenir psychiquement comme telle. Ce « blanc » du trauma, irreprésentable, échappe à toute possibilité de sexualisation secondaire, en après-coup, par le courant pubertaire. De ce « blanc » résulte un autoclivage narcissique entre une partie « omnisciente » et anesthésiée affectivement, d’un côté, et une partie identifiée à l’agresseur, de l’autre. L’identification à l’agresseur, qui est corrélative du déni des éprouvés douloureux, fait le lit d’une relation impitoyable à soi-même et aux autres, antinomique du processus identificatoire, notamment de l’identification à la fonction parentale, et donc de l’avènement d’une double dimension subjective, générative et bienveillante, qui fonde la création d’une « vie nouvelle ». Un cas clinique illustre le propos.
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