Résumé :
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L'auteur propose de considérer les archives intérieures comme les traces de constructions psychiques qui engagent un travail d'intégration des enveloppes psychiques, des identifications et des fantasmes originaires. L'expérience des traumatismes durant les guerres, celle de la Shoah et autrement lors des attentats a confronté les survivants à l'inimaginable, à l'effraction de ces constructions psychiques et corporelles. Le travail de mémoire entrepris par Ruth Zylberman auprès des survivants du 209 rue Saint-Maur à Paris 10e, des récits en images au livre leur a permis de retrouver un lieu et une continuité éprouvée avant l'inconcevable. Dans l'après-coup, même si les traumatismes des camps ne s'effacent jamais, le réinvestissement de la figuration et de la logique des liens entre les affects et les représentations face à l'inconcevable a conduit les survivants à réinvestir les zones érogènes et leurs transpositions vers les fantasmes originaires intégrateurs en retrouvant des processus de jeu, l'expérience de la localisation culturelle avant les traumatismes.
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