Résumé :
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L'auteur s'appuie sur les trois images du film Cris et chuchotements pour différencier les mythiques et iconiques, les belles et les esthétiques. Ce qui est dit sur elles s'applique aussi aux mots. Ces quatre types se retrouvent dans les discours des analysants et il est utile de les distinguer pour faire bon usage des unes et éviter les pièges des autres. Des exemples l'illustrent. L'image mythique renvoie à des mythes qui appartiennent à notre culture autant qu'à l'enfance : la pietà, la mort, le Rien, les murs, l'errance, le cri...
La violence de son irruption, comme celle de la belle image, introduit une rupture dans la continuité du discours du patient et de l'écoute de l'analyste, les attire fugacement plus loin sur l'autre scène. L'image iconique, violente, objet figé, sans polysémie, pris dans le stock culturel idéologique ou marchand actuel, veut convaincre sans discussion. L'image esthétique, elle aussi à visée défensive, cherche à séduire l'analyste, à endormir sa vigilance.
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