Résumé :
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Cet article s’intéresse à l’expression d’un syndrome dépressif chez un immigré marocain, primo-arrivant. Pour mieux différencier ce qui tient de l’appartenance culturelle et de la préexistence de troubles anxieux, de la déstabilisation psychique et de la ré-interrogation des constantes de l’identité, ce cas est inscrit dans la clinique de l’exil. Il y est considéré que l’état psychique de ce patient, en dépression, empêche le travail psychique de réinvestissement de l’ontologie et de « mise en dialogue » des différentes composantes constitutives de l’identité. Cette clinique considère que ce qui peut faire trauma dans l’exil est une difficulté dans un rapport au futur. L’expression de sa souffrance est rapprochée des tableaux nosographiques généralement décrits en psychopathologie indiquant une dimension invariante du trouble dépressif, sans que ne puisse être ignorée l’action pathoplastique de la culture.
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