Résumé :
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Introduction. Longtemps considéré comme l’archétype du tyran sanguinaire, Caligula a fait l’objet de multiples études psychologiques et psychiatriques donnant lieu à une multitude de diagnostics. Les travaux d’historiens contemporains, en modifiant un portrait initialement dressé par des détracteurs, autorisent une nouvelle analyse. Objectif et méthodes. Affiner la psychopathologie de Caligula au vu des récentes exégèses historiques. Résultats. Son exercice du pouvoir fut initialement raisonnable et judicieux, puis devint subitement marqué par l’extravagance, le despotisme et la terreur. Chronologiquement, le tournant du règne correspond au décès de sa sœur Drusilla et à la révocation de Naevius Sutorius Macro. Par ailleurs, l’histoire précoce de l’empereur fut marquée d’événements traumatiques significatifs. Conclusions. Caligula fut certainement aussi bien victime de son impréparation au pouvoir et de l’idéologie aristocratique de l’époque, que d’une quête personnelle, narcissique et identitaire, profondément marquée par son histoire précoce.
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