Résumé :
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Cet article saisit les caractéristiques marquantes de la croyance actuellement en commençant par la réarticuler aux situations et enjeux sociaux, économiques et politiques qui déterminent les formes présentes du capitalisme. Isoler épistémologiquement la croyance serait en effet la répliquer, la renforcer inexorablement en croyant à sa consistance consubstantielle. Partant de cette hypothèse, l’auteure met l’accent sur le marché qui sous-tend la prolifération des croyances et des offres de salut. À travers plusieurs exemples de terrains (Bangladesh, Inde, Vietnam, Laos, Birmanie), elle analyse les processus fondamentaux de relégation, de réification identitaire, d’altérisation qui régissent les scènes toujours politiques des croyances avant de conclure sur les renaturalisations morales en jeu.
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