Résumé :
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Parce qu’il ne peut que représenter, le langage implique la croyance. Celle-ci a pour fonction de traiter le rapport du sujet humain au réel de son être, qui lui « ek-siste », et qui le laisse insatisfait de n’être dicible qu’à moitié. Ainsi, la croyance se mobilise au service d’une foi. L’article s’efforce de construire la logique qui va de la croyance « anonyme » au fanatisme, soit ce que la religion semble devenir lorsque la croyance est abandonnée au profit de la certitude. Ce parcours interroge la conjugaison des caractéristiques du lien social (à l’âge classique, à l’ère moderne, puis hypermoderne) avec la structure du sujet de la croyance et sa confrontation incessante au réel. La logique mise à découvert semble se boucler sur la multiplication des fanatismes et des passages à l’acte de type amok : peut-on en déduire ce qui pourrait œuvrer à une alternative viable pour chacun ?
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